Voilà le triptyque qui peut résumer la politique socialiste depuis l’élection présidentielle de François Hollande comme, d’ailleurs, de l’ensemble de la politique française au regard de l’UMP
engluée dans une pitoyable « guerre des Chefs »
Taxes et impôts en hausse, pour nous faire croire que l’on pourra à court terme absorber une dette accumulée depuis près de 40 ans, sur fond d’attachement aveugle à une politique d’austérité dont
les effets, en histoire économique, se sont toujours révélés contre-productifs.
Fiascos qui, sur le plan local, se traduisent aussi par la gestion désastreuse du dossier d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes. De la part des représentants du PS, on a pu entendre et lire bien des
mensonges : le président du Conseil général de Loire-Atlantique, Philippe Grosvalet, osant affirmer à plusieurs reprises qu’il n’y avait plus aucun recours contre le projet ; or il y en
a toujours deux en cours de traitement et qui pourraient bien déboucher sur une étude de la question par le Conseil de l’Europe ; le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, jurant que ses
représentants avaient toujours participé aux débats publics à propos du projet, notamment lors des élections législatives. Ayant pris part à tous les débats avec d’autres représentants des partis
politiques de la 6ème circonscription, je n’y ai vu aucun représentant de l’UMP – parti qui soutient lui aussi le projet d’Ayraultport – ou du PS sauf, à vrai dire, une fois : deux membres
du conseil général, un peu perdus, n’ayant avancé aucun argument pour expliquer ou défendre le projet soutenu par leur parti…
Et aujourd’hui, plutôt que d’opter pour la retenue et le tact, l’intelligence du dialogue et la remise à plat d’un projet à NDDL totalement en inadéquation avec la réalité économique et sociale,
présente et à venir, Jean-Marc Ayrault durcit le ton, en focalisant sur le site depuis des jours, près de 500 membres des forces de l’ordre rompus à l’exercice de la coercition. Evidemment,
ceux-ci sont confrontés à des partisans de la ligne dure, mais aussi à des dizaines de milliers de citoyens plus inscrits dans la tradition du dialogue qui dénoncent les violences policières,
constatées, subies et dénoncées.
Obstiné autant que figé, Jean-Marc Ayrault a demandé à trois de ses ministres, de confirmer, samedi 24 novembre, la « nécessité » de maintenir le projet de nouvel aéroport : les
ministres du Transport Frédéric Cuvillier, de l'Agriculture Stéphane Le Foll et de l'Ecologie Delphine Batho. Cette dernière, connue comme spécialiste des questions de Sécurité et certainement
pas d’écologie, n’a sans doute pas à l’esprit l’importance aujourd’hui, depuis le projet initial remontant aux années 1960, des zones humides en France comme en Europe, ni le risque de voir
disparaître près de 2 000 hectares de terres agricoles…
Et c’est à des fins de communication de façade, que le Premier ministre décidait samedi en fin de soirée de créer une commission – une de plus dans la logique des régimes technocratiques – pour
soit disant entendre les représentants des mouvements d’opposants… Comme si leurs arguments, leurs projets constructifs visant notamment à dynamiser l’aéroport de Nantes Atlantique n’étaient pas
encore connus et fiables.
Une fois de plus, on ne peut que déplorer la vision centralisée à outrance, dans la pure tradition jacobine, depuis la capitale, d’une politique qui s’applique à contre-courant des réalités du
terrain et des attentes des citoyens…
Mensonges et tromperies à répétition, maitre-mots d’une politique confisquée depuis le milieu des années 1970 par une certaine Droite comme par une certaine Gauche et qui finit de les
décrédibiliser.
Indignons-nous, oui, mais, surtout, à présent, agissons et contre-attaquons.
Pascal LE PAUTREMAT
Délégué DLR pour la 6ème Circonscription de Loire-Atlantique